INTRODUCTION

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Espace Imaginaire I
Taille douce sur zinc.
Eau Forte, aquatinte, berceau.
 10x10cm
10 exemplaires.

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A ceux qui s’interrogeraient et chercheraient à savoir pourquoi cette artiste s’exprime finalement peu hors du domaine de l’estampe, il serait aisé de répondre que c’est essentiellement parce qu’elle est ce qu’il est convenu d’appeler un pur graveur. Elle a toujours préféré en effet ce moyen de création et possède au plus haut degré le sens du travail, des outils et du métier de l’estampe. Elle a définitivement adopté l’idée que la plaque matrice destinée à l’impression est son champ d’expérimentation et de travail privilégié, celui qui, en tout état de cause, lui semble le plus apte à répondre favorablement à son besoin de créer.

Mais elle a également choisi de pratiquer conjointement cette autre technique de l’estampe qu’est le monotype. Sans doute est-ce parce qu’il lui offre de surcroît une plus grande souplesse de travail et une incontestable spontanéité. Les recouvrements, superpositions et coagulations ou le grain qu’il permet d’obtenir à partir de certains effets d’épaississement des encres, avec, en prime, la possibilité de passages sous presse successifs, sont autant d'éléments favorables à cette idée d’immédiateté associée à sa part corollaire d’imprécision qui l’ont séduite. A l’opposé, force est de constater aussi que le monotype lui a souvent donné accès à des couleurs diaphanes tendant au blanc et d’une exceptionnelle légèreté. Pour toutes ces raisons et pour l’ouverture à de multiples champs de possibles, l’artiste a associé à cette activité la volonté d’un travail énoncé fréquemment par séries. Si l’on ne peut, à proprement parler, évoquer l’idée de séries purement thématiques, l’on discerne sans difficulté une pluralité des axes de recherches induisant non des répétitions mais des variations d’images. Ce sont autant de déclinaisons des variables que de tentatives d’aller explorer toujours au-delà une réalité dont les richesses paraissent inépuisables; les coupures entre ces différents types de travaux ne sont qu’apparentes: d’une série à l’autre existent des affinités et des récurrences. Celles-ci se renforcent encore et sont comme corroborées par le montage répété des planches en diptyques ou triptyques, voire en quadriptyques. Les mots venant immédiatement à l’esprit lorsqu’on regarde ces associations d’images – et qui les justifient pleinement à posteriori – sont ceux de liens formels, de relations et de correspondances des couleurs; il y a de l’une à l’autre, des reprises de compositions et comme des échos ou des rappels. C’est un peu comme si l’artiste graveur voulait à chaque fois inciter son spectateur à parcourir avec elle les flux et les mobilités, à sonder plus précisément l’étendue, à lire avec acuité et évidence les scarifications multiples du minéral, à pénétrer plus avant dans les brumes et les évanescences colorées.

 

Une pensée jubilatoire peut alors investir librement les territoires inconnus que révèle la main d’Hélène PERIER CAZENAVE.

Et notre regard devient fertile.

 

Extrait de Dans les espaces rapprochés d’Hélène PERIER CAZENAVE: Une lecture de ses gravures et monotypes.

Mars 2002

Charles BAGIOLI

Historien d’Art

 

 

 

 

 

 

 

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